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Lettre ouverte d’une collègue de la DDFIP 66
"A tous les collègues du 66 et d’ailleurs, voici mon sentiment :
Nous sortons de 6 semaines de mobilisation en mai- juin 2016 dans les PO. Pour certains, nous n’avons pas eu d’action assez virulentes , pour d’autres le coût a été trop important surtout sur un mois, elle n’a pas eu la portée éspérée, pour d’autres encore l’action de maintenant est bien trop tardive. Et le retard, les problèmes sont tels, dans tous les services, qu’il nous semble impossible de quitter le pont. La fatigue se lit sous de nombreux visages. La lassitude et... peut-être une ombre de défaitisme. D’autant que cette fois, nous ne souhaitons pas être les porteurs de drapeaux. "Le village gaulois" veut se sentir porté par les autres. Après tout ? Ne nous sommes nous pas battus, SEULS ou presque, pour notre département mais plus précisément pour l’arrêt de la réduction des postes en national, afin de pouvoir remplir nos missions donc la principale : être au SERVICE du PUBLIC.
Le constat est clair : Notre navire prend l’eau. Notre administration est en train concrètement de se casser la gueule dans un but politique : privatiser, réduire les coûts de l’État, réduire les effectifs, réduire ou suppimer les missions. L’évolution de nos métiers est en marche, le progrès technique nous y incite, l’économie aussi. Nous le savons tous.
Pour autant laisser faire sans se battre est peut-être pire. Ne serait-ce que pour notre santé à tous, pour avoir encore le goût de nos métiers, pour pouvoir encore considérer que nous travaillons pour le Public et non pour les Statistiques, pour pouvoir avoir l’envie de faire du bon travail, pour pouvoir tout simplement avoir une bouffée d’air. Une bouffée d’air dont nous avons tous besoin, que se soit au Nord, au Sud à l’Est comme à l’Ouest de notre pays.
Si nous n’agissons pas cette fois-ci, il sera probablement trop tard. Les agents des finances tous confondus (douane, dgfip, DGCCRF...) ont besoin encore d’agents A, B, C pour faire un travail honorable, et continuer à ce que l’État, La France, puisse tourner correctement.
Le virtuel ne fera pas la totalité de notre métier. Ne fera pas tout tourner. L’être humain est primordial. Être Humain, que se soit dans la façon de gérer ses Ressources Humaines, ou vis -à-vis des usagers est ESSENTIEL pour avoir une ADMINISTRATION qui tienne la route et qui tourne .
La mobilisation de nos troupes est essentielle, dans tous les départements, dans notre département. Nous avons besoin de vous, de votre présence, agents du 66.
Nous avons besoin de vous, de votre présence, agents de tous les départements, de sentir vous aussi que vous voulez bouger pour continuer à être fier de notre administration et de nos métiers. Quelque soit notre grade, nous patissons tous des manques d’effectifs
RESTONS TOUS UNIS ! FAISONS TOUS FRONT !
Battons-nous pendant qu’il est encore temps. Battons nous ensemble ! Une même voix, pour tous ! Pour nos Usagers, pour nous tous ! A tous les niveaux, battons-nous"
C.R.
Article publié le 21 octobre 2016.