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Action dans les PO - 18ème et 19ème jour

Jeudi 02 juin

CLERMONT-FERRAND

Mr Eckert Secrétaire d’État auprès du ministre des Finances et des Comptes publics, chargé du Budget se rendait en compagnie de notre DG Mr Parent à l’Enfip de Clermont-Ferrand pour commémorations.
Des délégations d’une bonne quinzaine de département ont rejoint devant l’Enfip des agents de la DRFIP63, DISI, de l’ENFIP ainsi que des membres des bureaux nationaux. Ce rassemblement d’au moins 300 personnes a été un moment de partage et d’échanges nombreux, en particulier avec des agents de Vierzon. Rien que pour ces échanges, c’est un succès. Beaucoup ont pu se nourrir de l’énergie dégagée par certaines délégations en lutte.

L’entrevue avec le ministre et son sous-fifre Bruno Parent était limitée à moins de 30 minutes. Les 3 représentants des bureaux nationaux et les représentants des PO et de la Lozère, sommés d’être concis, ont joué le jeu en allant droit au but, certains se limitant considérablement. Les échanges sont pourtant restés brefs : notre interlocuteur a répondu en s’étalant sur de la politique générale justifiant les choix gouvernementaux de suppression massive à la DGFIP, faisant l’apologie du PPCR, et nous exposant sa méthode de dialogue social à la DGFIP concernant les 148 restructurations (!!) sur lesquelles il statuera dans les prochains 15 jours : les CTL et CTR donnent leur avis, il tranche. Et pas forcément dans un seul sens affirme-t-il. A suivre.

Nous avons pu cependant répondre que nous vivions un simulacre de dialogue social dans toutes nos instances, que la logique actuelle de la DGFIP nous paraissait en premier lieu comptable, contrairement à ce qu’il prétend.

Sur les revendications sur l’emploi et la prise en compte de l’humain, il s’en est tenu aux choix gouvernementaux. Sur la loi (anti) travail, pas vraiment de réponse.

Les situations des PO et de la Lozère seront examinées avec attention. C’est tout !

Les jours qui viennent nous montreront si la journée se résume à un bel exercice de communication de Mr Eckert devant les caméras au cours d’un très bref échange derrière les barrières avec quelques manifestants devant l’Enfip dans le genre "voyez comme nous sommes dans le dialogue social".
Ou bien, qui sait, la journée débouchera sur des actes significatifs qui montreraient alors que le dialogue social est réel et se traduit par une prise en compte des points de vue et constats exprimés. Tout le reste n’est que langue de bois. Des actes !

A défaut, nous aurons les moyens de peser à nouveau à l’automne et avec succès ... avec des actions multiples et coordonnées sur tout le territoire. On lâche rien. Le rapport de force est en notre faveur.

PERPIGNAN

Les grilles sont toujours fermées !
Nous avons une telle mobilisation dans les PO que nous avons été en capacité en plus de Clermont de bloquer nombreux la côte Vermeille. Notamment grâce aux collègues de la RAN de Céret, du cadastre et d’Escarguel. A partir de 8H30 la manifestation interprofessionnelle est venue symboliquement grossir nos rangs. La votation citoyenne sur la loi (anti) travail a été lancée. Les deux actions sont plus que jamais étroitement liées et la solidarité est toujours au rendez-vous.

Ci dessous, l’intervention de Josy PAGES auprès du secrétaire d’Etat (l’intervention d’Emmanuel PESQUET est en pièce jointe) :

"M. le secrétaire d’Etat, les PO sont dans l’action depuis maintenant 4 semaines avec le blocage symbolique pour ce département du plus grand site sur lequel se concentre une réception de masse avec des pics à 5000 personnes par jour.
A tour de rôle depuis 4 semaines, tous les services du département sont en grève avec des taux très significatifs à chaque fois (entre 50 % et 100 %) ce qui montre, s’il le fallait, la détermination des agents et d’un nombre croissant de chefs de service (40 %).
Il faut que vous sachiez que ce blocage de la campagne IR a longuement fait débat parce que les agents et les organisations syndicales de cette administration sont viscéralement attachés au service public.
Vous le savez certainement, ces actions ont été menées de manière exemplaire, sans heurts ni débordements. Loin de diviser les agents, cela a permis de retrouver une solidarité entre tous, trop longtemps mise à mal.
Notre revendication principale est l’emploi pour les PO bien sûr, mais aussi pour la DGFIP dans son ensemble.
Toutes les difficultés des services et des personnels en découlent :
 restructurations incessantes mais aussi réorganisations permanentes qui obligent les personnels à s’adapter en permanence,
 de plus en plus de missions mal exercées, voire abandonnées, ce qui est paradoxal pour une administration en charge entre autre de faire rentrer les recettes dans le budget de l’Etat,
 un contexte fiscal en perpétuel mouvement,
 des personnels fatigués, voire épuisés dont 1/3 frise la dépression. Nous vous invitons à lire les rapports des médecins de prévention, c’est à la fois édifiant et très inquiétant.
Dans les PO, un des départements les plus pauvres de la métropole, qui connaît une augmentation constante de la population (environ 5000 habitants par an), les personnels sont tout particulièrement sollicités en réception physique et ça ne changera pas avant longtemps.
Le travail de gestion en souffre, la pression est constante, le stress énorme.
Il est temps, Mr le secrétaire d’Etat, de remettre l’humain au coeur de vos préoccupations.
Nous vous demandons très clairement pour les PO, de réfléchir au volume de suppressions d’emplois. Ce département en a supporté 210 en 10 ans alors que la population a augmenté de 60000 habitants sur la même période.
Nous vous demandons de réfléchir avec la plus grande attention au volume de suppressions d’emplois de la DGFIP pour la loi de Finances 2017.
Nous vous demandons de défendre avec M. PARENT cette administration qui a déjà largement contribué à l’effort national, en absorbant plus de 50 % des suppressions d’emplois de la Fonction Publique d’Etat alors qu’elle ne représente que 5 % de ses effectifs !!
Aujourd’hui il faut un signe fort pour tous les agents des PO en lutte depuis 1 mois, et au delà, pour tous les personnels de la DGFIP.
Mr le secrétaire d’Etat, vous devez prendre en compte, très vite, l’état d’exaspération et de détresse des agents.
Vous devez penser à tous ceux qui tentent d’aider les collègues qui perdent pied et qui réfléchissent au sens même de la vie, ils sont totalement désarmés.
Mr le secrétaire d’Etat, la DGFIP n’a pas été jugée prioritaire. Ce choix a été et demeure incompris des agents, tant les missions régaliennes de cette direction sont au coeur de la République.
Comment justifier l’affaiblissement des missions de contrôle fiscal (notamment dans les PO, frontalier avec l’Espagne et l’Andorre !), de recouvrement de l’impôt, de soutien aux collectivités locales, dans une période où elles devraient, au contraire, être renforcées ?
Cette simple arithmétique comptable et cette politique dogmatique doivent cesser à la DGFIP.
Nous vous remercions pour cette audience, nous regrettons que notre Directeur Général n’ait pas jugé nécessaire de s’adresser aux agents des PO depuis 4 semaines que dure le conflit."

Vendredi 03 juin

La grille de la Côte Vermeille est encore fermée !!
Après une AG le matin, pour bloquer l’ouverture, la plupart des collègues se sont retrouvés à l’AG de la Mutuelle.

La grogne de nos actions s’est faite entendre jusqu’au ministère !!
Continuons ensemble, unis et forts ! ON NE LACHE RIEN !!!

Article publié le 6 juin 2016.


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